POESIE

De ton regard un peu froissé
Et de tes lèvres irritées
Je n’ai rien oublié.
De ta peau, prêtresse enflammée
Qui fut si douce ou si ridée
Je n’ai rien oublié.
De ton esprit si tourmenté
De ton cerveau commotionné
Je n’ai rien oublié.
La vue des poignets mutilés
Qu’un jour tu as voulu saigner
Je n’ai pas oublié.
Dès lors, mon coeur est imprégné,
De ta présence, femme violée…

ET JAMAIS JE NE T’OUBLIERAI.

Ma biographie est juste un trou
Un trou noir.
L’alcool sans doute, m’a rendu fou
Sans mémoire.

J’ai jeté au trou mes crayons
Tous mes cahiers resteront blancs.

PAUVRE C..

Plus envie de dormir
Jamais pu profiter,
La peur de l’avenir,
La peur de galérer.

Ne pas avoir d’envies
C’est pas à sa portée
Plus avoir d’énergie;
Tout c ‘qu ‘on peut dépenser.

S’efforcer de sourire
A fin de n’pas pleurer,
Cacher son devenir
Pour ne pas demander.

Ne plus penser à rien
Surtout s ‘y efforcer
Lorsque vient le matin
Et qu ‘on a pas rêvé.

Vouloir se rassurer
En regardant les autres
Qu’on croit plus fatigués
Malgré qu’ils soient des nôtres.

Plus envie d’se mentir,
Jamais pu en parler,
La peur de trop en dire:
Peur de la pauvreté.

DECADENCE

Esperitum Sanctis Amen
Esperitum Sanctis Arène,
Morituri te salutant
César tes gladiateurs me hantent.
A coups de tridents, de filets,
Ils se sont déachiré les tripes
Leur mort n ‘a été que l’arrêt
D’une vie qui trop, nous agrippe.
Mon latin a foutu le camp
Au fond d’un amour de banlieue
Je suis un gladiateur latent
Car je me suis crevé les yeux.

Appréhension de nos désirs,
Oubli voulu de nos soupirs,
Aux oubliettes, nos souvenirs,
Et pour la mort, notre delire.

HEROINE

Dans une chambre d’hôtel
Aux murs sordides et lourds
D’où suinte le réel
D ‘un présent sans recours,
IL EST LA !
Allongé sur un semblant de lit
D’où parait s’échapper
Tout un monde de cris.

On perçoit juste un bruit
Comme un battement de coeur,
Un robinet qui fuit
L’eau d’une rare blancheur.

IL EST LA
Allongé et les yeux grands ouverts
Mais qui se sont tournés
Vers ses matins d’hier.

Sa bouche est un rictus
Sourire ou bien douleur ?
Il prend le dernier bus
Qui n’a plus de couleur.

Sur la table bancale
Une petite cuillère,
Seringue familière
Telle une pierre tombale.

Adieu rêves interdits
Qui furent ma conscience,
Loin de vous, je m’enfuis

TROUVER MA DELIVRANCE

Arpentant le mince trottoir
Cherchant un bonheur illusoire,
Attendant l’homme en mal d’amour
Qui viendra lui faire la cour
En échange de quelques billets
Pour une minute de bonheur,
Glissée dans le porte-monnaie
La fermeture-éclair du coeur.
Sur les pavés mouillés, glissants,
Il ne subsiste que le son
De hautes chaussures à talons
Qui sonnent comme sonne le temps.
Secondes et minutes s ‘égrènent,
Défilent dans la rue, les passants,
Les yeux bouffés par le sommeil,
Les yeux bouffés par le présent,
Furtives relations s ‘entretiennent
Derriére les portes à battants,
Derriére les portes d’un soleil
Qui ne brille que pour les enfants.
Mais la putain du désespoir
Un jour, clouera son amertume
Au mur d’un monde compensatoire
S’évanouissant comme l’écume.
Et elle crèvera ses yeux
Pour pouvoir crever sa mémoire
Et ainsi, oublier le lieu
D’un vécu trop aléatoire.

BON SANG, QU’J’LES AI AIME

Bon sang, qu’j’les ai aimé toutes ces filles d’un soir
Horloges de man passé
Tic-lac aléatoire.

Bon sang, qu’j’les ai aimé tous ces verres de liqueur
Où je me suis noyé
Pour oublier mes pleurs.

Bon sang, que j’l’ai aimé la belle solitude
Quand j ‘étais mon geôlier
Gardien des servitudes.

Bon sang, qu’j’les ai aimé ces paquets de gauloises
Que je voulais fumer
Pour que le noir s’embrase.

Bon sang, qu’j’les ai aimé toutes ces nuits si noires
Que j’étais libéré
De mes jours dérisoires.

Bon sang, que j’l’ai aimé malgré qu’elle m’ait fait peur
Mon existence passée,
Mémoire de mon coeur.

à Sebastien… ENFANCE

L’enfance est un sourire où sont manipulées
Les craintes et les désirs de notre société.

L’enfance est un regard dans lequel vont renaître
Bon nombre de vieillards qui pensaient tout connaître.

L’enfance est une main tendue vers l’espérance
Et qui voudrait demain, abréger les souffrances.

L’enfance peut s ‘exprimer
Sans besoin de paroles
Il vous suffit d’aimer;
Vous verrez qu’on la viole.

LOOSER

Tu traînes dans la rue
Comm’ tu es dans la vie;
Dans ton coeur, il a plu
T’avais pas d’parapluie.

Tu traînes ton présent
Le long de ces trottoirs
Tu sais pas c ‘qui t ‘attend
Mais t’as plus peur du noir.

Tu l’as presque oublié
Ce putain de boulet
Tu es si fatigué
Tu sais plus où t’en es.

Tu souris aux étoiles
Ils te croient tous fou;
Elles, ne veulent pas ton mal
C’est eux qui sont jaloux.

Tu habilles de lumière
Ton pauvre désespoir
Une goutte d’éphémère
Pour un cocktail blafard.

Soudain t’entends du bruit
Qui vient du bout d’l’impasse
C’est un bar, t’as compris
Qu’t’allais noyer ta poisse.

Tu commandes un demi
Un papier, un crayon,
La plume est bien partie
Tu sens l’inspiration.

Titre vite trouvé;
Ca s’appelera LOOSER
La strophe est allongée
Même si ce soir tu pleures:

« Tu traînes dans la rue
Comm’ tu es dans la vie;
Dans ton coeur, il a plu
T’avais pas d’parapluie. »

a Philippe…CAMARET 19 heures

Dans le chantier enclave
Seul, il déambulait
Au milieu des épaves
Auxquelles il ressemblait.

Il venait y noyer
Le flot de désespoir
Qu’il s’était inventé
Une nuit de cafard.

Il était resté môme
S’amusant à hanter
Tous ces vaisseaux fantômes
Que la mer a pleuré.

Mais ce soir il était
Au tournant de sa vie
Car ce soir, il savait
Qu’il resterait ici.

On n ‘a jamais revu
Le marin inconnu
Mais il a dû s’enfuir
Sur un de ces navires.

Seule trace de l’histoire,
Epitaphe en couleur,
Une toile dans un bar:
CAMARET 19 heures.

PLACE SAINT-MARC

Venise sous la brume
Et sous la pluie battante
Mes pas sur le bitume
Et mon coeur en attente.

Venise sous la brume
Les parapluies ouverts,
Les néons qui s ‘allument
Et mon esprit qui erre.

Venise sous la brume
Et je repense à toi;
Ma cigarette fume
Dans le cendrier froid.

Venise sous la brume
C ‘etait l ‘hiver dernier;
Mon passé, je l’assume
Et je vais t’oublier.

SUICIDE

J ‘ai été blessé
Par une lame
J’ai été brisé
Par une femme
Je m’étais abaissé
Pour cette femme.
J’ai été pleurer
Et la mer a monté;
J’ai été emporté
Par une larme.

MARCHE FUNEBRE

Un convoi silencieux
Te suit, tête baissée
Comme le sont les yeux
De ceux qui t’ont laissé.

Cortège au ralenti,
D ‘ou s ‘efface l’honneur;
Un idéal s ‘enfuit
En même temps que ton coeur.

Juste une conclusion
Trop tardive, trop rapide,
Pour une vie d’illusion
Brûlée dans les acides.

Un convoi silencieux
Te suit, tête baissée
C’est un dernier adieu
Pour ceux qui t’ont blessé.

PRINCESSE MAYA

Un jour, ils vinrent te chercher
Dans ta prison, barreaux dorés
Pour à leur Dieu, te sacrifier;
Tes quinze ans, tu allais pleurer.

Its coupèrent ton adolescence
Comme le cordon orribilical
Qui t’éloigna de ta naissance;
Petite maya, tu as mal.

Ils te racontèrent quel honneur
T’était échu de présenter
Ta virginité, ta fraîcheur,
Au Dieu Soleil de leur été.

Mais tu ne les écoutais pas
Car tu n ‘avais pas de requête,
Tu étais l’objet de la fête
Qui signifiait pour toi, trépas.

Ils te conduisirent à l’autel
Habillée pour le sacrifice
Mais tu n’entendais pas l’appel;
De ton meurtre, n’étais pas complice.

Tu fus allongée, ligotée
Sur une pierre froide et sans âme
Qui ne pouvait pas refuser
Le sang qui était au programme.

Tu étais tellement effrayée
Que la peur avait fui ton corps,
De tes angoisses, était vidée;
Tu étais si près de la mort.

Lorsque le sacrificateur
Leva le poignard purifié,
II fit une tache sur ton coeur
Mais les yeux, tu avais fermé.

Un jour, ils vinrent te chercher
Dans ta prison, barreaux dorés
Pour à leur Dieu, te sacrifier;
Tes quinze ans, tu allais pleurer.

CAFARD

Une piaule chez un copain
Une piaule dans un coin
Une piaule sans lendemain
Une piaule pour un matin.
Une piaule pour dormir
Et pour pouvoir rêver
Un soir sans souffrir
Un soir sans pleurer.

TENIA

T’es là devant ton verre
Solitaire…
Tu sais plus trop quoi faire
T’es amère…
T’arrives plus à penser
T’es brûlé…
Tu voudrais faire quelque chose
Trop tu causes…
Tu voudrais t’en sortir
Faux martyr.. .
Regardes donc les autres
Faux apôtre…
T’as d’la merde dans les yeux
Nom de dieu…
Penses un peu moins à toi
Ils sont là…
C’est un monde qui se meurt
Dans ton coeur…

Option désir,
Option tendresse,

J’ai le délire
De mon ivresse.

Option délit,
Option faiblesse.

Coeur désuni
Qui trop, agresse.

Option du coeur,
Option d’amour,

Qui a l ‘odeur
De tes faux jours.

Option de cri,
Option de corps,

CHOISIS TA VIE , T’AURAS TA MORT

LE SAGE

Reclu dans la montagne, vivait un très vieil homme
Qui toujours évitait de descendre au village
Mais ne croyez-donc pas que ce fut son grand âge
Qui l’empêchait de suivre une vie de métronome.

Il voulait fuir le monde et son indifférence
II n’etait pas bâti comme beaucoup, d’inconscience
Et même si les gens le disaient marginal
Tous les respectaient, lui et son idéal.

Il voulut toujours vivre par ses propres moyens
Pratiquant l’élevage et soignant son jardin
Jamais il ne vendait le fruit de sa culture
Et désirait s’accorder avec la nature.

Dans le village, jamais de lui on ne parlait
Mais il avait une place dans tous les esprits
Etait-ce la pitié ou était-ce l ‘ennui
Qui faisait que les gens, toujours à lui pensaient?

Un beau jour le vieil homme a quitté notre terre
Mais tous, ils ont suivi le convoi funéraire;
Sur sa pierre tombale recouverte de fleurs,
Il fit graver sa vie, juste un seul mot
B 0 N H E U R

ETOILE

Une nuit, j’ai tourné
Ma tête vers le ciel,
Un ciel vide et glacé
Où manquait l’essentiel.

Où étaient les étoiles ?
Avais-je donc rêvé ?
C’était phénoménal
J’avais tout oublié.

Jamais elles ne m’avaient manqué,
Sans leur présence, j ‘avais vécu,
Peut-être n’avaient-elles existé
Que dans mon esprit saugrenu.

Je fus des années, tracassé
Dans ma vie, dans mes nuits, mes rêves,
Par leur présence à mes côtés
Qui ne me laissait pas de trêve.

Des nuits et des nuits j ‘ai scruté
Un ciel désespérant de noir
Mais elle a fini par briller
L’unique étoile de mon espoir.

Une nuit, j’ai tourné
Ma tête vers le ciel
Et je l’ai regardé;
Elle était là, si belle.

Je n ‘osais pas y croire
De bonheur, j ‘ai pleuré
J’ai brûlé ma mémoire,
L’étoile, j ‘ai emmené.

Enfermés dans le box
D’un monde désuni,
Ils passent en Mondiovox
Le film de leur vie.
Ils parlent sans rien dire,
Bouché est l’horizon
De leurs coeurs en délire
Bouffés par la passion.
Ils vivent d’amertume
Et leurs pensées secrètes
Se défilent oomme une
Fumée de cigarette.

Des jeunes au chômage
Balancés n ‘importe où,
Des jeunes qui enragent
De vivre sans un sou?
Des jeunes obligés
De vous tendre la main
Et ainsi, espérer
Pouvoir manger demain.
Ces jeunes, vous méprisez
Car ils vous font très peur
C’est votre société
Qui cause leur malheur.
Tous, ils sont le reflet
D’un monde sans honneur
Et vous sentez mauvais
Imprégnés de leur sueur.
Pourtant, ils vous espèrent
Pourtant, ils vous attendent
Mais leur coeur obtempère
Et paie vos amendes.
Ils en ont ras-le-coeur,
Ils en ont ras-le-bol,
Et cherchent leur bonheur
Au fond de vos symboles.

LE LIBRE CHOIX

Avoir libre choix d’être fille
Ou libre choix d’être garçon
C’est le destin qui nous aiguille
Jouant avec nos émotions.

Avoir libre choix de parler
Ou bien alors de la fermer
La démocratie est prostrée
Derrière des fils en barbelés.

Avoir libre choix de marcher
Ou celui d’être handicapé,
De notre corps sommes prisonniers
Mais notre esprit sait voyager.

Avoir libre choix de sourire
Ou bien libre choix de pleurer,
On ne pourra jamais conduire
De l’homme, la sensibilité.

Libre choix de mourir en noir,
Libre choix de mourir en blanc,
Le seul droit qui peut nous échoir
C’est lorsque la mort nous prend.

Un grand rai de lumière
Lui traverse l’esprit,
Eclairant l’univers
Nocturne de sa vie.
Des étoiles dans la tête
Ne brillant que pour lui,
Lui font le coeur en fête
Comme peu d’hommes, aujourd’hui.
Il est heureux de vivre
Et l’imagination
Elle seule, le rend ivre
Sans besoin de boisson.
Il passe inaperçu
Dans un monde sans pleurs
Mais il voit le bonheur
Comme on ne rêve plus,.
Son coeur est un printemps
Qui ne le quitte plus;
Il observe et pourtant
Il a perdu la vue.

POST-FOETUS

Tu en a marre de voir celà,
La guerre, la mort et la misère;
Quand tu regardes autour de toi
Tu as très peur de l’éephémère.
Tu en a marre des servitudes,
De ce qui est anihilant,
Le monde n’est plus qu’une inquiétude
A tes yeux que tu veux enfants.
Les seuls instants où tu désarmes
L ‘énorme bombe de ta détresse,
Sont lorsque tu essuies les larmes
Qui te salissent la tendresse.
Et un beau jour où, dans ton lit
Tu fais l’amour avec ta femme,
Soudain une idée te surgit
Qui pourrait t’éviter le drame.
A l’instant où tu la pénètres,
Que tu peux enfin t’oublier,
Que tu lui offres tout ton être,
Que ton esprit est libéré,
Doucement, entres en son sexe
D’abord les mains, puis le visage,
Tu sens partir tous tes complexes,
Tu redeviens un enfant sage.
Lorsqu’enfin, tu es dans son ventre
Recroquevillé sur toi-même,
Blotti tout au fond de son antre,
Le temps pour toi n’est plus problème,
Tu es redevenu foetus
Et tu oublies tout ton passé,
Pour toujours, tu as retrouvé
La paix et la sécurité.

LA PAIX ET LA SECURITE…

HIC !

Sur un des quais de la Seine
Y’a un poivrot qui s’démène
Pour pouvoir porter la main
A son litron d’Père Julien.

I’s’dit: « Bon sang, quelle aubaine
J’vois deux bouteilles au lieu d’une
Les deux sont à moitié pleines
Si j’les bois, j’vais en t’nir une.
Si j ‘en tiens une, j ‘vais la boire
Et j’vais jamais m’en sortir
J’préfère plus prend’ de pinard
J’vais aller sous l’pont dormir. »

La morale de cette histoire
Pour ceux qu ‘auraient pas compris
C’est qu’à la place du pinard
Il vaut mieux boire du jus d’fruit.

Je me suis toujours plains
A ras bords
Mais lorsque je suis plein
Je t’adore.
Je me suis toujours plains
Je t ‘adore
Mais lorsque je suis plein
A ras bords!

I’M’FAIT UNE CENE

Judas, je te regarde
Au travers de la porte
Et tu vois, Dieu m’en garde
Que le diable t’emporte.

ENCORE PLUS VIEUX

Sous un brouillard de pluie
Je cours à perdre haleine,
Fermez vos parapluies
Et sauvez les baleines.

Elle était la, devant mes yeux
Elle est partie, putain de jeu

DOMMAGE…

Elle a voulu vivre sa vie
Et mettre mon cas dans l’oubli

DOMMAGE…

Je me suis r’trouve dans un bar
Entre deux verres, poivrot, soulard

DOMMAGE…

Et puis un jour elle est r’venue
J’l’ai oublié, j ‘en voulais plus

TANT MIEUX !

De la vieillesse
A la jeunesse
De la conscience
A I ‘innocence
Je veux revivre mon existence
Dans l’autre sens.

Ecneconni ‘l a
Ecneicsnoc al ed
Essenuej al a
Essellieiv al ed.

TESTAMENT POUR UNE RENAISSANCE

Seul, il s’est retrouvé seul
Seule, elle a franchi le seuil
De la porte, froide comme un linceul;
Deuil, une larme au coin de l’oeil.

Seul, elle l’ a laissé tout seul
Affranchie dans une fausse liberté
Reniant même cet amour déclaré
Pour une vie, non un amour d’été.

Seul, il s’est regardé
Dans sa glace, pauvre gars égaré
Et quand il vit qu’il n’avait pas gagné,
De son poing, le miroir a brisé . . .

TOUT SEUL.

Dans les bas-fonds de nos fantasmes
Le rêve est mis sur le trottoir
L’amour perdu est pléonasme
Et on oublie le mot mémoire.